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Fuji Henro

101014 : Zentsuji, Unpenji
14 octobre. Jour 3. Marugame.

Nous quittons ce matin l'Okura Hotel.
Une petite vidéo du p'tit déj, comme ça, à la fraîche... quoi que vu ma tronche ce matin... la fraîcheur, faudra repasser !
^_^

Ce soir, nous restons dormir au temple Zentsuji. Kōbō-Daishi, le moine initiateur de ce pèlerinage serait né ici en 774. Il y a donc une sorte d'hôtel dans l'enceinte du temple où dorment les "O-henro-san", les pèlerins, c'est à dire nous. Ce matin, on nous a remis le vêtement et accessoires qui constituent la parfaite panoplie du O-henro-san. A savoir, pantalon blanc, veste blanche (hakui), chapeau pour le soleil et la pluie (sugegasa), un bâton de marche (kongôzue) qui symbolise Kôbô-Daishi (il nous aide à avancer sur la route). Ainsi paré, le O-henro-san parcours l'île de Shikoku. Le nôkyôchô est un petit livret qui comportent au minimum 88 pages (une par temple). A chaque étape, on fait une halte à une sorte de guichet derrière lequel un moine effectue une calligraphie et appose les tampons officiels du temple visité. Ainsi, on a la preuve formelle de son passage dans le lieu en question. Cela m'a fait penser aux albums Panini de ma jeunesse, la spiritualité en plus bien entendu, mais tout de même... il y a un un aspect "collection" indéniable dans tout ce petit manège.

Notre séjour se déroulant à la vitesse de l'éclair, et mes petits problèmes techniques continuant : je n'ai pas vraiment eu de temps à consacrer à la lecture de la documentation du D5000, du coup, je ne suis pas vraiment heureux de mes clichés. De plus, tout mon process de montage vidéo se voit complètement changé à cause du format vidéo du D5000 qui génère de l'AVI. Bref, pour les photos, consulter le blog de Steve. Et pour les vidéos, je ne sais pas encore comment je vais faire.... De plus, ce soir, étant dans le temple, nous avons une sorte de borne wifi portative qui rame un peu avec les uploads de nos fichiers... Donc les fichiers légers des photos sont à privilégier.

Donc, retour à la case départ... ceci n'est pas un blog....
^_^

Accompagnés de notre guide Masuda-san, nous sommes donc passés aujourd'hui au Unpenji, le temple près des nuages qui culmine à 900m d'altitude. On y accède par un téléphérique en 10mn. Nous étions aussi accompagnés d'une équipe de journalistes d'une TV locale (KSB) qui a réalisé un sujet de 3 minutes sur notre périple et qui a été diffusé ce soir (mais on ne l'a pas vu...). Nous avons déjeuné tous ensemble dans un petit resto typique (tatami et tables basses), au menu : udon (grosses nouilles de blé dans un bouillon. C'est la spécialité de la région !), chikinkatsu (boulettes de poulet panées), petite salade et bien entendu... du riz ! Pour manger les nouilles, il faut les aspirer bruyamment. Cela permet de ne pas se brûler, d'oxygéner la nourriture, de mieux en sentir et apprécier les arômes, et enfin, cela indique au cuisinier que l'on apprécie sa préparation. C'est très drôle à vivre et on a bien rigolé à comparer nos différentes méthodes culturelles de dégustation de nouilles ! ^_^

Après avoir fait tamponner nos nôkyôchô, nous nous sommes mis en route pour le Daikoji (où nous avons été attaqués par des moustiques mangeur d'hommes !!!), puis les Jinnein et Kanonji, deux temples l'un à côté de l'autre. La journée s'est terminé sur un rapide arrêt au parc Kotohiki.

Demain, il nous faut nous lever à 5h30 pour assister à une cérémonie bouddhiste Shingon. Ensuite, nous avons 6 temples à visiter, soit une étape de 20km. La journée va être rude, je m'en vais de ce pas essayer de recharger mes batteries "sommeil".

Matane !

 

 

kukai
Statue de Kôbô-Daishi. En arrière plan Bishamonten


o henro san
Deux O-henro-san en mode "pause", et deux autres ci-dessous en mode "actif".

O henro san 2

KBS
La sympatique équipe de la chaîne KSB.

tsuru
Guirlande de 1000 tsuru, offertes au temple. Un origami de tsuru en papier "or", ça ne vous rappelle rien ? (voir ma page Youtube).

Kotohiki
La "pièce de monnaie" du Kotohiri Park. Réalisée en sable, on peut y voir les kanji des 4 points cardinaux. La première réalisation de cette compostion qui mesure plusieurs centaines de mètres de diamètre, remonte à 1633 ! Les habitants de la région voulurent en ce temps là, souhaiter la bienvenue à un émissaire du 3e shogun Tokugawa. Depuis la tradition est restée.

 

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