fujijardins.com  
 
2011
ombre

 



Novembre 2008
Le jibukuro a reçu ses couches de laque noire, apportant un effet "mirroir" et les portes ont été patinées à l'aide d'une peinture dorée mate. Bien que l'on ne trouve pas habituellement de jibukuro à l'intérieur d'un sôan, l'introduction de cet élément de style shoin, nous semblait intéressant pour le contraste qu'il apportait avec la rugosité du tokobashira, opérant ainsi une sorte de symbiose entre le style "noble" shoin et le style "rustique" sukiya. On dit que pendant le thé, tous les participants sont égaux, C'est ce que nous avons voulu illustrer ici en mélangeant ces deux influences architecturales à l'intérieur d'une seule et même pièce.







Octobre 2008
L'automne est là, afin de protéger les ouvertures de Chisôan, nous avons mis en place des protections "hivernales" (itado 板戸) pour chacune des fenêtres. La porte d'entrée (nijiriguchi) a également été posée. Il nous reste encore à réaliser les protections pour les deux grands shôji, qui pour le moment sont simplement recouverts d'une bâche.






Août 2008
Le jibukuro est à présent monté et assemblé.. Le kakeshôji 掛障子 (litt. shôji suspendu) qui recouvre le shitajimado, apporte une douce lumière nécessaire à la manipulation des objets qui seront rangés à l'intérieur du jibukuro (deux prises électriques y sont également dissimulées). Enfin, le tokobashira est un tronc de pin maritime laissé brut, qui contrastera avec les éléments environnants rectilignes, qui seront recouverts d'une laque noire. Les portes du jibukuro recevront un traitement différent.







Août 2008
Après une trève estivale bien méritée, nous nous remettons au travail. Nous avons mis en place les "rails" pour la porte (nijiguchi) et l'on aperçoit à l'intérieur le tokobashira, poteau qui délimite le tokonoma, l'alcôve sacrée. Sur la gauche du tokobashira, se trouve un jibukuro, sorte de petit placard qui servira à stoker les ustensiles nécessaires à un chanoyû. Nous reviendrons en détail sur tous ces éléments dans les prochains billets.







Juillet 2008
Ces derniers jours ont été employés à la pose du plancher de Chisôan. En panneaux OSB3, nous avons positionné de la bâche pvc pour bassin en dessous, afin d'éviter les remontées d'humidité (rappelons qu'il n'y a pas de fondations). Nous avons également commencé à jointurer les carreaux de béton cellulaire afin de les préparer à recevoir une couche d'enduit. Enfin, les deux petits shoji de la renjimado ont été mis en place.







Juillet 2008
Encore un week-end pluvieux... heureusement que le toit de Chisôan nous offre la possibilité de travailler au sec. Les 4 murs sont à présent montés. La photo est prise de l'extérieur au travers de l'ouverture principale (qui fait face au karetaki) où viendront se placer 2 grands shôji. L'ouverture basse sur la droite correspond au shoji déjà vu sur la photo de mai dernier. Enfin sur le mur du fond, on retrouve la porte basse nijiriguchi et la fenêtre renjimado.







Juillet 2008
Sur cette vue, nous apercevons la cinquième et dernière ouverture : shitajimado下地窓, petite fenêtre basse laissant apparaître ce qui constitue normalement la structure interne des murs des vieilles demeures rurales. C'est sur ce lattis de bambous que sont ensuite appliquées différentes couches de torchis. Aujourd'hui, même au Japon, on utilise plus souvent des éléments "en plaque" qui sont ensuite recouverte d'un enduit imitant la finition en argile brute, appelé juraku. Bien que Chisôan soit très loin du mode traditionnel de construction d'un chashitsu, nous souhaitions incorporer cet élément comme référent à cette même tradition.







Juin 2008
Le jardin fête ses 3 ans ! Nous avons commencé à monter les murs à l'aide de carreaux de béton cellulaire de 7 cm d'épaisseur qui seront ensuite enduits. Cette photo montre l'entrée "basse" nijiriguchi et juste au dessus, on distingue le double rainurage prévu pour accueillir deux petits shôji qui formeront une fenêtre horizontale appelée renjimado 連子窓, typique des chashitsu de la fin de l'époque Momoyama (1573-1603).







Mai 2008
Nous avons installé temporairement le premier shôji de Chisôan. Réalisé en samba (un bois exotique blanc), il a été teinté "chêne moyen", puis recouvert de papier sur l'extérieur. Les lambourdes ont été également posées et accueilleront plus tard les plaques du plancher.







Avril 2008
Le résultat final vu de l'intérieur. Les bambous vont peu à peu perdre leur couleur verte et s'harmoniser avec celle de la canisse. Cette finition "rustique" est inspirée de celle que l'on trouve dans les chashitsu de type sôan (草庵) rattaché à la pratique du "wabicha" (image de référence ici). Cette allusion n'est pas la seule référence faite au wabicha, puisque le nom Chisoân comporte, telle une poupée russe, les 2 kanji qui composent le mot soân.






Avril 2008
Enfin, les plaques de bois sont recouvertes d'un revêtement bitumé/gravilloné. Nous poserons ultérieurement une autre finition par dessus pour rendre le tout plus "naturel".





Avril 2008
Après avoir étayé temporairement la structure, afin qu'elle puisse supporter les quelques 150 kg des éléments de la toiture, nous avons posé sur les liteaux de bambou, une canisse (pour la finition intérieure), puis des plaques de bois (type OSB3).






Avril 2008
Enfin, un week-end sans pluie annoncé ! Dans un premier temps nous avons posé les chaûmes de bambou comme des liteaux (perpendiculaires aux chevrons). La trame ainsi formée sera visible de l'intérieur.






Mars 2008
La charpente est à présent en place. Le mauvais temps de ce début de printemps nous empêche d'aller aussi vite que nous voudrions... Prochaine étape : la couverture.





 

Février 2008
La structure de base est montée ! Les différentes pièces de bois s'emboîtent selon le système de tenons et mortaises et des tir-fonds maintiennent le tout en place. Afin de rigidifier encore plus l'ensemble, des équerres de charpenterie viennent renforcer les angles de la partie basse.




 

Février 2008
L'emplacement a été nettoyé et aplani. Nous matérialisons l'emplacement de Chisôan à l'aide de poteaux qui serviront d'ossature pour vérifier que tout est conforme à notre idée. La structure reposera sur des pilotis, posés eux-mêmes sur des dalles de béton. Pas de fondations car nous souhaitons pouvoir "déménager" le pavillon si besoin est (la structure sera démontable). La réalisation des tenons et mortaises des différentes pièces sont en cours, le projet avance doucement mais sûrement !




 

Janvier 2008
S'attaquer à la création d'un karesansui, fait comprendre quels moyens (toutes proportions gardées) les maîtres jardiniers nippons devaient mettre en oeuvre pour trouver et acheminer les pierres de leur jardin... N'arrivant pas à trouver les pierres "de nos rêves", nous décidons de mettre entre parenthèses le projet de cascade sèche pour commencer la cabane à thé qui sera juste en face. Après presque une année de gestation Chisôan 千草庵 (c'est le nom que nous lui avons donné) va enfin commencer à devenir une réalité.



ombre
 
 
baseLine